Si la tendance se poursuit, les chauffages à énergies fossiles devraient avoir disparu des bâtiments d’habitation d’ici à 20 ans, a indiqué la Direction de l’économie (DEEF) vendredi. Les subventions accordées dans le cadre du «programme bâtiments» pour soutenir le remplacement ont «indéniablement» eu un «fort» effet incitatif.

Un effet renforcé par la majoration de 50% de ces subventions par le plan de relance entre 2021 et 2022. De même, la modification de la loi cantonale sur l’énergie, entrée en vigueur début 2020 et qui limite l’utilisation des énergies non renouvelables à 80% au maximum des besoins en chauffage, a aussi favorisé la transition énergétique.

Fribourg devant

Les bâtiments sont responsables de 44% de la consommation finale d’énergie en Suisse et d’un tiers des émissions de CO2. Au-delà, le canton de Fribourg affiche le taux de pompes à chaleur le plus élevé de Suisse dans les bâtiments d’habitation, avec 34% en 2022, précise le communiqué.

Les 1400 systèmes de chauffage se décomposent en 1005 chauffages aux énergies fossiles émettrices de CO2, dont 947 chauffages à mazout et 158 chauffages à gaz, mais aussi de 127 chauffages électriques, énergivores et peu efficaces. Le solde concerne des installations à bois ou des pompes à chaleur arrivées en fin de vie, soit une vingtaine d’années après leur mise en service.