La bande dessinée américaine ne saurait être résumée à des séries mettant en scène des super-héros en collants plus ou moins moulants. Elle propose également des œuvres à la veine plus réaliste, souvent empreintes de noirceur, lesquelles, tout en racontant des histoires haletantes, forment autant de métaphores acerbes de notre société.

L’album Parker Girls, de Terry Moore, appartient à cette dernière catégorie. Sorti récemment aux Editions Delcourt, ce récit complet de 224 pages tient à la foi du roman (graphique) noir et de la critique sociale. Le tout avec un zeste d’humour, de suspens et de références culturelles contemporaines. A noter qu’il s’agit d’un titre dérivé de la série Strangers in Paradise, parue de 1999 à 2013. Mais cette nouvelle BD peut se lire de manière autonome.

Les «Parker girls» constituent une organisation criminelle à qui on a recours pour des missions délicates. L’une des leurs, Piper, par ailleurs actrice célèbre, est retrouvée morte sur une pla