L’issue d’une confrontation titanesque entre les trois pouvoirs de nos démocraties, la justice, le politique et le peuple, vient de trouver une conclusion en la condamnation de Donald Trump. Les douze jurés, émanation du souverain, ont reconnu à l’unanimité sa culpabilité pour 34 délits. Rien que cela. Et ce n’est pas terminé, puisque trois autres procès l’attendent. Seule sa réélection par le souverain américain pourrait le tirer d’affaires.

Durant son procès, le sieur n’a eu de cesse d’injurier le juge, de clamer qu’il n’avait pas goûté aux charmes d’une star du sexe, que tout le monde sauf lui mentait, en particulier son conseiller personnel qui a témoigné contre lui.

Donald Duck, excusez-moi, Trump, s’avère être un ardent partisan de la formule: «Diffamez, il en restera toujours quelque chose.» Et les parlementaires du camp républicain de suivre leur manitou comme des bisons aveugles.

La prochaine étape, l’élection présidentielle de novembre, nous dira si le peuple américain est dupe ou non de cette lamentable comédie. Elle bafoue des valeurs universelles et nos institutions démocratiques en donnant une piètre image de la première puissance mondiale.

En cas d’élection, le candidat républicain ne manquera pas de régler ses comptes avec cette justice corrompue selon lui et donc de nommer des juges convaincus de son innocence à la Cour suprême. Il ne manquera pas de pourchasser tous ces sorciers, fraudeurs, menteurs et j’en passe qui empêchent son pays d’être à nouveau une grande nation… Quitte à faire se retourner dans sa tombe George Washington, le premier président des Etats-Unis.